Description
Album uniquement disponible en achat digital et streaming : Gemini
Tracklist :
- Cavale 2:49
- L.A.X 2:41
- Caroussel 2:09
- N’y va pas 2:18
- Icare 3:11
- Okkoto 2:18
- Flash 2:16
- Toxic 2:14
- Mirador 3:25
- Le chant des sirènes 2:45
Avec son précédent EP, Hotel Paradisio décrivait son monde intérieur fait d’étendues lumineuses, désertiques et glaciales. Gemini, son nouveau projet, prolonge la traversée onirique de Hollymoon mais fait office de brise-glace. L’artiste se dévoile plus sombre, plus ancré dans le réel, plus proche de son public. Le talent d’Hotel Paradisio se déploie, sur 10 titres, dans cette dualité assumée entre rêve et réalité, encapsulée par le nom Gemini. « C’est quand je suis dans le brouillard que je suis un virtuose » souligne- t-il d’ailleurs dans Flash.
Avec Gemini, Hotel Paradisio convoque, en 26 minutes et avec une fluidité remarquable, le vent, les fonds marins, la mythologie (Icare, Le Chant des Sirènes), Los Angeles (L.A.X), la pop, le cloud rap de PNL et les sonorités d’Indochine période L’Aventurier (Cavale, clou du spectacle, ovni 80s et dansant du projet). Gemini amène, avec une précision quasi- chirurgicale, une confusion maîtrisée des sentiments, des éléments, des styles, du rythme et du rapport au temps.
On passe du feu à la glace, de la rancœur au romantisme (« Je sais que toi sans moi c’est un anachronisme »), de l’amour à l’amertume (« Je mets de la haine dans tous mes sons car il y en a dans tous mes songes »), des sommets aux abysses… Avec un détour par le Japon sur Okkoto, hommage au dieu sanglier de Princesse Mononoké, et sur Mirador (« la tête dans les nuages comme un Albator », référence au corsaire de l’espace du dessin animé culte)
Il y a donc, dans cet EP, des aspérités qui perturbent le rêve, et un côté quasi-brutal. Moins de contemplation, mais un peu plus de sentiments et de règlements de comptes. L’écriture est toujours sur le fil, dans un jeu d’équilibriste entre le tumulte et la réserve. Même en plein accès de fièvre (« J’ai le feu dans mon cœur comme Salamèche »), le calme laisse vite place à la tempête (« Les globules rouges dans mon sang deviennent du mercure »). Car le sang-froid, chez Hotel Paradisio, reprend toujours le dessus